De Ventura Mirabent
Isla Cristina (Huelva), 13 de febrero de 1898
Monsieur Émile Zola
Mr.
Permettez-moi de vous adresser un sincère salut d’admiration par votre noble conduite dans l’affaire Dreyfus.
Tout l’amour que je sens par [sic] la France s’est concentré dans votre enviable personnalité, personnalité que devienne [sic] plus grandiose à mesure qu’augmente l’opposition que vous font.
Je suis sûr que vous possédez de preuves suffisants [sic] pour démontrer l’innocence du martyr de l’Ile du Diable1.
Tous ceux que [sic] maintenant vous calomnient en vous croyant vendu, reactionneront, et alors, dés le fond de leurs âmes sortira un cri d’admiration pour celui-là que [sic] sacrifia sa tranquillité et sa fortune par [sic] rendre à la société un être innocent.
Suivez, Mr, suivez ce chemin jusqu’à la fin, sûr de trouver au bout la juste récompense que mérite votre noble cause. J’ai l’honneur de vous offrir l’expression sincère de ma plus distinguée considération et respect.
Votre admirateur.
Colección: I.T.E.M.-C.N.R.S. Centre d’études sur Zola et le Naturalisme.
1. L’île du Diable fue una de las tres islas de las Guayanas destinadas entonces por el gobierno francés al encarcelamiento. Los presos con elevadas penas y los especializados en evasiones eran deportados a l’île Royale, los reincidentes eran llevados a las cárceles de l’île Saint-Joseph –como la mayoría de los anarquistas–, y l’île du Diable, la más pequeña e inaccesible, que había sido hasta entonces ocupada por enfermos de lepra, en aquellos momentos estaba desocupada. Fue allí donde Dreyfus sufrió un aislamiento, y así una tortura complementaria, que de ninguna manera preveía la ley.